Les cuivres:
Les Estagnons, on les appelle ainsi, car ils étaient très souvent étamés à l’intérieur. (Estanh = étain en Occitan).
Ce nom est devenu générique pour nommer tous les bidons contenant les essences aromatiques, huiles d’olive, bidons aluminium pour produits cosmétiques, etc.
Issus très fréquemment de chaudronneries Grassoises, ils n’étaient pas spécialement fabriqués pour la lavande, (sauf peut être ceux issus des ateliers artisanaux du Vaucluse ou de la Drôme), mais servaient aussi au convoyage de beaucoup de produits, d’essences et d’eaux florales. Cette protection en étain fin (sans plomb) protégeait les produits contenus, des oxydes de cuivres, très préjudiciables à la conservation et à la consommation des eaux florales transportées ou entreposées. Eaux florales telles que l’eau de fleurs d’oranger, ou l’eau de rose entre autres, qui rentraient dans les préparations pâtissières ou culinaires.
Ces bidons en cuivre là, sont très anciens, fin 19ème tout début 20ème, très rares à trouver, Ils sont fait d’un cuivre épais, ils sont solides et de très belle facture.
La production d’essence de lavande, bien moins productive que son descendant Lavandin, étant très divisée par un grand nombre de petites exploitations. Elle ne demandait pas aux familles d’en posséder beaucoup. Un bidon peut être deux (qui plus est, chers à l’achat) devaient sûrement suffire aux besoins de l’exploitation.
Les distillateurs achetant les fleurs et courtiers (qui ont pu être les mêmes souvent) faisant commerce des essences auprès des Maisons Grassoises, stockant en périodes défavorables les huiles essentielles dans l’attente de la montée des cours… avaient eux, besoin d’un nombre d’estagnons bien plus important!
On peut voir que leur fermeture à évoluée, partant d’un simple bouchon de liège, jusqu’au bouchon de laiton à double joint, et pouvant être plombé !
Les capacités des miens, vont de 40 à 80 litres pour le plus grand.
Les fer-blancs:
Les suivants, en fer-blanc (1900-1950) commencent à ressembler aux derniers bidons si nombreux dans les années 1960-1990.
Ils en ont déjà la forme cylindrique pour le corps et conique pour la partie haute, mais ils sont encore construit à la main pour le plus agé (tôles rivetées et soudées à l’étain, cerclage de renfort en acier ).
Leur goulot et leur bouchon sont encore en laiton. Ceux-ci sont encore plus difficiles à trouver, car bien plus fragiles aux chocs, bien moins facilement réparables, et très sensibles à l’oxydation, (des huiles essentielles ou du sol en terre battue de la remise..) contrairement au cuivre.
Les acier-galvanisés:
Ces derniers ont gardés la forme des précédents, mais sont de construction bien plus solide en de tôle d’acier galvanisée, tôle assez épaisses capable d’être soudée avec des méthodes modernes.
Les bouchons sont en fonte d’acier, plombables eux aussi, avec une empreinte carrée ou un carré en relief, pouvant recevoir un effort de serrage assez conséquent ! Ces bidons sont bien moins rares, sauf pour les plus petits, plus adaptés à l’essence fine, ou à la production d’huile essentielle de sauge.
Les 1er doivent dater des années 1950, et ont été utilisés par chez nous jusque dans les années 1980-90.
Le plastique est devenu la généralité depuis.
Mes bidons ont une capacité, pour les deux plus petits, de 5 litres, jusqu’à 60 pour les grands.
Je vous présente un extrait de ma collection.













